Pourquoi se préoccuper du bien-être de l’humanité ?
J’écris cet article un peu plus d’un an après le début de la pandémie de COVID-19. Cette crise sanitaire massive a révélé de manière exacerbée les travers de la société actuelle qui pousse encore et toujours revenir à la vie « comme avant »… mais cette vie-là est-elle souhaitable ? Une société basée sur l’individualisme, le consumérisme et où nous agissons comme si nous savions ce que nous faisions alors que ce n’est pas le cas. La perspective de retrouver ce monde ne m’enchante pas le moins du monde. J’aspire à une vision résolument positive des relations humaines, à un monde en symbiose avec la nature et à une humanité en bonne santé physique et psychologique. C’est pour l’instant une utopie j’en suis conscient. Malgré cela, j’essai de diffuser un maximum de contenu pour permettre à chacun de prendre conscience des méthodes qui permettent de tendre vers cet objectif. Pour cet article, je me suis basé sur les travaux de deux scientifiques allemands de l’institut Max Planck pour les systèmes intelligents : Falk Lieder et Mike Prentice. Dans leur dernier article ils ont proposé un modèle complet pour que les humains puissent vivre dans le bien-être à long terme. Vous trouverez le modèle (en anglais) dans l’image en bas de page. Le prochain paragraphe va être consacré à son exploration.
Qu’est-ce qui peut favoriser le bien être de l’humanité à long terme ?
J’ai relevé cet article car c’est la première fois que je vois un modèle aussi complet. Impressionné par leur proposition, j’ai eu envie de le partager avec vous. Pour eux il y a 3 catégories pour découvrir la science du « life improvement » autrement dit l’amélioration de l’existence. La première c’est la compréhension et la promotion des moyens de développer le bien-être efficacement. La seconde c’est de comprendre et promouvoir le développement personnel. La troisième est de comprendre et réduire les comportements qui peuvent être blessant pour soi comme pour la société. Pour explorer leur modèle. Commençons par le haut du schéma. Les auteurs nous proposent plusieurs moyens globaux pour soutenir le bien-être de l’humanité (les points sont ceux du schéma, les explications sont mes propositions):
– le progrès social : construire une société mettant l’humanité au centre du système plutôt que le pouvoir ou le profit
– le progrès scientifique et technologique : utiliser les neurosciences pour faire prendre conscience à l’humanité de son potentiel et l’aider à s’accomplir avec les apports technologiques
– la résolution de problème global : mondialisation des prises de décision via un gouvernement mondiale équitable et éco-responsable
– la réduction des risques existentiels : universalisation des moyens pour répondre aux besoins fondamentaux de l’ensemble de la population en respectant l’environnement
– le soulagement de la souffrance : mettre en place une politique globale neurocompatible de réponse aux besoins fondamentaux
Je suis bien conscient que c’est plus facile à écrire qu’à faire, mais une constante se retrouve dans tous ces éléments et les auteurs l’ont bien mentionné : comprendre. Plus la population de la planète comprendra, apprendra, sera au courant de comment nous fonctionnons, plus elle pourra agir pour elle-même et pour les autres. L’inconnu et la méconnaissance sont la base de beaucoup de nos maux actuels.
Quelles sont les qualités à cultiver pour aller vers une humanité bien dans ses pompes ?
En plus des éléments évoqués dans l’article que j’ai écrit sur le bien être en temps de pandémie (ici), voici ce que les auteurs suggèrent :
– la proactivité : anticipation, dynamisme dans la construction de l’avenir
– l’auto-discipline : capacité à gérer les systèmes comme celui du plaisir ou des émotions afin de les utiliser comme des supports plutôt que comme des boulets
– l’altruisme et la coopération : logique dans une perspective de vivre ensemble
– la recherche de la vérité : plus les évènements et les relations qui nous entourent sont clairs plus le cerveau est apaisé et efficace
– la prise de décision adaptée : prendre en compte la dimension émotionnelle et les biais cognitifs pour éviter de prendre des décisions nocives
– le développement de compétences : amélioration de ses compétences actuelles et futures, acquisition de capacités métacognitive (comment penser, décider, apprendre, gérer ses émotions, …), développement des traits charactères positifs, neuro-éducation (connaître son cerveau pour se connaître soi)
– les valeurs et objectifs prosociaux : être capable de lier ses objectifs et valeurs personnels à ceux de l’humanité, construire, mettre en place et tenir ses objectifs
– les orientations positives pour le futur : optimisme, projection constructive et inclusive dans le futur.
J’ai eu l’impression qu’il y a déjà une bonne base de travail avec ce que je viens de vous décrire. Mais ce n’est pas tout ! Les auteurs en rajoute avec un tableau qui permet de se poser les questions adéquates pour améliorer son existence et celle des humains en général (vous le trouverez en bas de l’article aussi). J’aurai pu continuer longtemps tellement l’article est riche, mais je préfère vous laisser avec le principal. Vous l’aurez compris, il nous reste du pain sur la planche, mais les homo sapiens sapiens que nous sommes ont de la ressources. Ils ont comme qualité première l’adaptation, c’est ce qui nous à permis de survivre et de devenir l’espèce dominante sur cette terre. Mais cela fait de nous aussi les êtres responsables de la survie de cette planète. C’est le message à faire passer : faire de bien à son humanité c’est faire du bien à sa planète.
Prenez soin de vous et à bientôt pour un prochain article.
Lieder, F. & Prentice Mike (2021). Toward a science of effective weel-doing. International journal of wellbeing, may.
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