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En finir avec l’association faire la sieste = fainéantise …

Lors de mon précédent article sur le sommeil, j’ai voulu aborder le sujet de la sieste. Je me suis vite rendu compte que cela demanderait un autre écrit tellement la sieste peut prendre une importance cruciale dans la vie cérébrale. Etant un siesteur régulier, je constate au quotidien son efficacité. Malgré cela les discussions autour du concept se dirigent invariablement vers le stéréotype disant : « La sieste c’est pour les fainéants ! », « C’est une perte de temps ! » ou encore le simple « Pas que ça à faire !». Je vais vous montrer pourquoi ce sont des contres vérités et pourquoi une sieste, au même titre qu’un repas, va nous permettre en autre de booster notre productivité.
Pour explorer le rapport intime entre la sieste et le cerveau, je vais m’appuyer sur les travaux de Sarah Mednick. Cette brillante neuroscientifique à fait de l’étude de la sieste un véritable cheval de bataille. Après avoir publié dans les plus grandes revues, elle nous gratifie d’un livre ou elle résume ses travaux dans le domaine (Take a Nap! Change Your Life, 2006): l’activité professionnelle, la vie personnelle et les petits plus. Vous trouverez le tableau résumant ces bénéfices au-dessous de l’article.

Le monde professionnel et ses représentations : payer pour faire la sieste ?!?

Autant dans la vie personnelle la sieste peut être tolérée voir valorisée, autant dans le modèle professionnel occidental, il ne l’est pas. La tendance générale est au travailler plus longtemps pour produire plus. Le Pr Mednick appelle cela l’erreur de type A. Elle donne ensuite un exemple parlant : les travailleurs fatigués coutent 150 milliards de dollars, tous les ans, aux industries américaines par la réduction de la productivité et les accidents du travail. Alors faut-il payer un employé pendant qu’il fait la sieste ou les conséquence d’un accident industriel ou personnel ? Vous voulez d’autres raisons pour vous convaincre que la sieste à sa place dans le monde professionnel ? Cela réduit l’absentéisme et améliore la fidélité des employés dans la structure.

La sieste est un processus naturel, pratiqué au moins depuis l’antiquité.  Ce n’est que récemment avec l’avènement de l’ère industrielle qu’elle a disparue. Pourquoi l’humain serait la seule espèce à ne dormir qu’une seule fois dans la journée ? Seulement parce qu’une pression sociale ou hiérarchique nous l’interdit. Dommage quand nous constatons les bénéfices indéniables des siestes au travail : attention, vitesse, prise de décision, créativité, productivité, … Je n’ai qu’une chose à dire : siesteurs de tous métiers réveillez-vous ! Prônez la sieste et testez la dans votre entreprise. Il y a des programmes concrets pour cela et je vais vous en parler dans le prochain paragraphe.

La sieste dans tous ces états, conseils du neurocoach pour la sieste

Le manque de sommeil est une réalité (exemple : Etude INPES 2008 sur le sommeil des français = http://inpes.santepubliquefrance.fr/70000/dp/08/dp080310.pdf), nous avons vu dans le précédent article comme favoriser le sommeil nocturne, maintenant explorer les pratiques possibles pour siester.

Pour commencer différencions 3 types de siestes : la sieste préventive (avant une période de privation de sommeil), la sieste de routine (habituelle et permettant de garder des bonnes performances) et la sieste de récupération (pour diminuer la fatigue accumulée et retrouver de l’efficacité). Ensuite, définissons le contexte nécessaire à une pratique efficace de la sieste.

Pour arriver au repos nous avons besoin de plusieurs éléments : un sentiment de sécurité, un isolement relatif (couper les téléphones etc), une luminosité réduite, un bruit de fond limité, une température confortable (ou avoir un plaide à défaut), une posture le plus allongée possible et une consommation faible de stimulants (café, cigarette, drogue, …).

Au départ, la sieste n’est pas forcément évidente à mettre en place car votre corps n’a pas l’habitude. C’est pour cela qu’il faut persévérer et la faire naître. Si vous n’arrivez pas à dormir dans les premiers temps, c’est naturel. Si vous avez envie de siester, je vous propose l’exercice suivant :  sur votre temps de sieste, mettez-vous dans le meilleur contexte possible. Fermez les yeux, respirez lentement (il est possible de pratiquer la cohérence cardiaque sur une rythme de 5 secondes expiration / 5 secondes inspiration), visualisez-vous en train de faire la sieste dans un lieu paisible voir dans le lieu où vous êtes. L’objectif n’est pas de vous endormir au début mais de vous relaxer pour pouvoir ensuite y arriver. Essayer cette technique 5mn par jours au départ en ajoutant 1 ou 2 minutes pour arriver à votre temps de sieste. Si même avec tous ces éléments vous n’arrivez pas à dormir, c’est que vos pensées ou votre culpabilité vous taraudent.

Il existe des méthodes pour lutter contre ces éléments. Si vous voulez avoir d’autres astuces et/ou concevoir un programme de gestion du sommeil, rendez-vous sur la page contact où vous trouverez toutes les coordonnées. En attendant, si vous avez aimé ou avez été intéressé, partagez sur les réseaux sociaux !

A bientôt pour un nouvel article, bien cordialement,

Julien VION.

Sieste repos efficacité travail productivité sommeil performance risques psychosociaux récupération fatigue

 

Mednick, S. (2006). Take a nap, change your life. Workman publishing.

4 réponses
    • Julien Vion
      Julien Vion dit :

      Bonjour Meir,
      Neuropro Consulting propose en effet des formations, des conférences et d’autres services que vous pouvez retrouver sur cette page. Le livre est en préparation.
      Si vous souhaitez nous contacter vous avec la page contact ici ou le mail suivant contact@neuropro-consulting.fr.
      Je suis disponible pour discuter avec vous plus en détail des sujets qui vous intéressent.

      Répondre
  1. Ludovic
    Ludovic dit :

    J’hadère! Adoptée non sans curiosité depuis mes années de jeune VRP car vivement conseillée par mon responsable d’agnece, je confirme que la sieste est un moment incontournable de la journée. En tant que manager, elle apporte apaisement, bonne humeur et vivacité pour l’apres midi. Et se dire « oui, je me suis permis », meme si ce n’est que 15/20 minutes, elle fait du bien!!^^

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    • Julien Vion
      Julien Vion dit :

      Merci pour cet exemple parlant Ludovic. La sieste est un atout indéniable pour un manager, comme pour tous les postes dans tous les métiers d’ailleurs !

      Répondre

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